Le développement local, était le thème principal d’une journée d’étude organisée ce samedi 25 janvier 2025, à Béjaïa par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Ainsi et après avoir reçu une «fin de non recevoir» par les autorités locales en vue d’organiser cette rencontre au niveau de la Maison de la Culture Taous Amrouche de Béjaïa, cette formation politique, s’est résolue à l’organiser au sein du siège de sa permanence locale, sise la rue piétonne.
La décentralisation en «élément clé»
En effet et lors de son intervention, le président du RCD, M.Atmane Mazouz, a mis l’accent sur la «nécessité» de la décentralisation des décisions liées au développement local, soulignant que cette décentralisation est un « élément clé» pour l’émergence d’une économie locale et nationale forte et compétitive. «La décentralisation des décisions est un élément clé pour l’efficacité dans de tels défis. Dans un tel système décentralisé, nos besoins en infrastructures de base comme le transport, le stockage,…ne peuvent qu’être mieux appréhendés», relève M.Mazouz lors de son intervention.
Pour ce dernier, outre la décentralisation prônée par cette formation politique, nombre de facteurs doivent être conjugués afin de permettre selon lui, l’émergence d’un développement local efficace et créateur de richesse et de productivité. Parmi ces facteurs, le président du RCD citera l’amélioration du climat des affaires, lequel pourrait contribuer à «rassurer» les opérateurs nationaux et attirer des investisseurs étrangers. Toujours selon l’orateur, cette émergence du développement local passe par la «simplification des procédures administratives», la «réduction de la bureaucratie», ainsi que la «garantie» de la transparence dans les transactions commerciales. «Notre pays, au vu de ses nombreux retards et du manque de confiance en interne et en externe gagnerait à mettre en place un cadre réglementaire stable», a-t-il plaidé, tout en préconisant une «ouverture» aux échanges commerciaux, aux investissements étrangers et aux collaborations scientifiques et technologiques nous permettra de bénéficier d’expertises et de ressources supplémentaires pour notre développement économique.
«On ne peut continuer dans l’échec!»
Dans la foulée de son intervention, M.Mazouz, estimera que le développement local et intégré, doit obéir à une «volonté politique», axée sur une approche de découpage administratif basée sur la Région comme «matrice de démocratisation, d’efficacité et d’émulation», a-t-il estimé. «Notre pays doit encourager le développement d’autres secteurs tels que l’agriculture, le tourisme, les technologies de l’information et de la communication, ainsi que l’industrie manufacturière. Cela passe par la libération des initiatives,en particulier au plan local», a-t-il ajouté.
Selon le conférencier, l’Algérie à travers ses responsables ne peut « continuer dans l’échec», lesquel a été «imposé au pays» « L’Algérie est un pays continent, la diversité et l’originalité de chacun de ses éléments physiques, humains et économiques doivent cesser d’être arbitrairement étouffées pour constituer des facteurs de dynamisme et de prospérité de la Nation », fera remarquer M.Mazouz. Enfin, ce dernier, notera que le développement local intégré en Algérie, n’est possible que dans une économie diversifiée «soustraite» de la dépendance aux revenus pétroliers dont les cours sont fluctuants. Au terme de sa prise de parole, il cédera le micro aux professeurs Khelladi Mokhtar et Kherbachi Hamid, afin d’intervenir sur les possibilités et limites du développement local et aussi M.Rabah Yermèche , ancien Maire de la Commune d’Aghribs (Tizi-Ouzou), qui traitera de la gouvernance locale et de la réforme du code communal .