Ghardaïa : L’APC célébrée

A l’instar des 1541 communes des 58 wilayas du pays, les dix communes de la wilaya de Ghardaïa ont célébré, ce samedi 18 janvier 2025, leur 58ème Journée nationale de la commune qui coïncide avec la promulgation du premier code communal le 18 janvier 1967.

Pour cette année 2025, c’est la commune d’El Atteuf, (Tadjnint en Berbère) premier k’sar de la vallée du M’zab, fondé en 1012 par le Cheikh Khalifa Ben Abghour, qui a officiellement organisé les festivités célébrant cette journée nationale de la commune.

Ainsi, d’une très grande sobriété, la cérémonie d’ouverture de ces festivités a eu lieu au siège de l’APC d’El Atteuf, à 7 km du chef-lieu de wilaya, Ghardaïa où le wali Abdellah Abi Nouar, accompagné par son SG, Djelloul Cheboui et par pratiquement l’ensemble de l’exécutif et de tous les responsables sécuritaires de la wilaya de Ghardaïa, a été reçu sur le parvis de l’APC, par l’édile de la commune, Aïssa Omar.

Une cérémonie sobre

En effet, après avoir visité tous les services, particulièrement  ceux de l’état civil dans lesquels il s’est attardé , le wali et sa délégation ont été conviés à assister au niveau de la grande salle des conférences du centre culturel d’El Atteuf, mitoyen du siège de l’APC, à une petite cérémonie de remise de certificats honorifiques de reconnaissance de leurs efforts pour le développement de leur commune aux anciens présidents de l’APC d’El Atteuf, qui depuis l’indépendance du pays , preuve d’une rare stabilité, n’a connu que 12 présidents  dont beaucoup n’étant plus de ce monde , les attestations en forme de carte géographique du pays ont été remises à leurs proches .

A titre d’information, rappelons que le dernier découpage administratif remonte à 51 ans, soit plus d’un demi-siècle et ce alors que le nombre de communes qui n’était que de 703 en 1974 a alors plus que doublé pour atteindre en 1984 le chiffre actuel de 1541 communes. C’était l’époque de la fameuse notion de la décentralisation de l’administration qui se voulait être le meilleur moyen de se rapprocher du citoyen en morcelant le territoire en 1541 communes dont l’objectif était de mieux les gérer tel que consacré dans le code communal de 1990. En 2011, grâce à la réforme du service public la commune assure sa mue en remplissant tant bien que mal le rôle que lui confère le code communal grâce notamment à la mise en place de la numérisation de l’état civil, mais reste quand même bien loin des attentes de ses administrés.

Dans l’attente de plus de prérogatives et… de moyens !  

C’est alors qu’intervient le président de la république Mr Abdelmadjid Tebboune qui a annoncé au dernier trimestre 2024 la mise en place à partir de 2025, « d’un nouveau système de gestion des collectivités locales incarnant la véritable démocratie et élargissant les prérogatives des élus » soulignant que « les collectivités locales étant « le socle de l’Etat », la révision des codes communal et de wilaya s’impose afin que ces textes puissent concrétiser la volonté du peuple au niveau local. ». Parmi les dispositions contenues dans la nouvelle version du code, figure celle qui consiste à « conférer au président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) la qualité d’ordonnateur, afin que l’élu local soit un responsable investi des pleines prérogatives ». C’est alors que le président de la république a procédé à l’installation de la commission nationale de révision des codes communal et de wilaya, au sein de laquelle est présent le wali de Ghardaïa, Abdellah Abi Nouar, désigné parmi les cinq walis qui en font partie.

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