À l’instar des autres wilayas du pays, où la Journée internationale de la liberté d’expression a été célébrée, Ghardaïa n’a pas fait exception.
Ainsi, c’est dans une ambiance conviviale et détendue que M. Abdellah Abi Nouar, wali de Ghardaïa, entouré de tous les responsables sécuritaires de la wilaya (secteur militaire, Gendarmerie nationale, Sûreté nationale et CTRI), du P/APW P.I du chef de daïra et de quelques membres de l’exécutif a tenu, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce dimanche, 4 mai, soit avec une journée de retard, à rendre un vibrant hommage à la corporation locale.
“La presse est un partenaire et non un antagoniste”
En effet et dans une déclaration préliminaire de bienvenue dans les deux langues (arabe et français), Abdellah Abi Nouar a tenu à affirmer qu’il était entièrement disposé à travailler avec tous les représentants de la presse (ce que d’ailleurs il n’a cessé de démontrer concrètement sur le terrain depuis son installation en tant que premier magistrat de cette wilaya), mais aussi à aider la corporation sur le plan infrastructurel et social.
« C’est aujourd’hui une occasion pour moi de souligner le rôle essentiel que vous jouez dans tous les soubresauts de la cité, que ce soit dans la vie économique, sociale ou culturelle en votre qualité de presse libre et indépendante. Vous êtes le baromètre du développement et le meilleur moyen de protection de la démocratie dans notre jeune pays.»
Il a ajouté : « Je voudrais que vous sachiez aussi que tous vos écrits sont pour nous un éclairage sur le niveau de développement de la région et surtout sur les insuffisances à combler. Le journaliste, pour nous, est un partenaire et non un antagoniste, ce que nous considérons dans notre philosophie et à juste titre, comme une complémentarité positive et objective. C’est pourquoi je dis que vous avez le droit aux sources d’information et que votre profession doit être guidée par le souci de transparence et d’objectivité, dans le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle de votre noble métier.»
Un Maison de la Presse pour “ très bientôt ”
Des mots que les confrères et consœurs présents ont estimés encourageants pour la persévérance dans leur travail. Et de rappeler que «la liberté de la presse est la pierre angulaire des droits de la personne et l’assurance du respect de tous les autres droits. Elle est l’interface d’une bonne gouvernance par une gestion transparente des affaires de la cité et s’impose ainsi comme une garantie d’une justice équitable ».
Grand moment lorsque le wali a déclaré, à la surprise générale, « j’aurai souhaité ouvrir aujourd’hui la maison de la presse de la wilaya de Ghardaïa, mais pour des raisons d’équipement, nous avons reporté cette ouverture à très bientôt. Votre maison de la presse est pratiquement prête et vous aurez vos bureaux avec tous les moyens techniques et matériels » Longue et chaude salve d’applaudissements dans la salle.
Pour une surprise, c’en est une et de quelle taille ! Depuis des années que la corporation revendique l’ouverture d’une maison de la presse et alors que rien ne laissait entrevoir une telle acquisition, sans tambour ni fanfare, le wali a tout fait dans la plus grande discrétion pour ne l’annoncer que ce jour de la liberté mondiale de la presse. Ce qui a fait dire à un confrère, s’adressant au wali « Merci Monsieur le wali, cela fait 18 que nous appelons de nos vœux l’ouverture d’une maison de la presse, aujourd’hui elle est là. Je l’ai tellement attendu ce moment, et après 33 ans de carrière dans la presse écrite, avant de céder le témoin à la jeune génération, mon vœu le plus cher est celui d’occuper une chaise et un bureau dans cette maison de la presse ne serait-ce qu’un seul jour de ma vie professionnelle.»
La cérémonie s’est terminée par la remise de présents à tous les journalistes et par une sympathique et traditionnelle séance photos souvenirs de cette belle journée, clôturée par une photo de famille sur le perron de la salle de conférences de la wilaya.