Inde-Pakistan :  Un Cessez-le-feu « mort-né » !  

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Ce samedi 10 mai 2025 et après une flambée de violences sans précédent depuis un quart de siècle, l’Inde et le Pakistan ont annoncé un « cessez-le-feu immédiat ». 

Toutefois et bien que saluée par la communauté internationale, cette trêve reste précaire, tant les tensions restent vives entre les deux puissances nucléaires.

Un retour inquiétant des hostilités

En effet, les derniers jours ont été marqués par une recrudescence alarmante des affrontements entre les deux voisins rivaux. Frappes de drones, tirs de missiles et échanges d’artillerie ont ravagé la région frontalière du Cachemire, ravivant les craintes d’un conflit ouvert. 

Ce regain de violence a été déclenché par un attentat meurtrier survenu le 22 avril à Pahalgam, dans le Cachemire indien, qui a coûté la vie à 26 civils. L’Inde accuse le Pakistan de soutenir le groupe jihadiste à l’origine de l’attaque, ce que ce dernier dément vigoureusement.

Une médiation US contestée

Ensuite, sous la pression internationale, un cessez-le-feu a été annoncé le 10 mai. Le président américain Donald Trump a proclamé sur son réseau social un « cessez-le-feu immédiat et complet », saluant « l’intelligence » des deux pays. 

Bien que les États-Unis aient revendiqué un rôle de médiation, New Delhi a tenu à préciser que l’accord avait été conclu de manière bilatérale entre les états-majors des deux armées, excluant toute implication directe étrangère.

Des violations rapides et inquiétantes

Cependant, à peine annoncé, le cessez-le-feu a été mis à mal. Des échanges de tirs ont été rapportés dans la soirée même à Srinagar et le long de la Ligne de contrôle, une zone hautement militarisée. L’Inde accuse le Pakistan de « violations répétées », affirmant avoir répliqué de manière « appropriée ». De son côté, Islamabad soutient qu’il respecte ses engagements, tout en dénonçant des agressions indiennes.

L’impasse diplomatique persiste

Par ailleurs, malgré les appels répétés à la retenue, la situation reste extrêmement volatile. Les civils, des deux côtés de la frontière, paient un lourd tribut : on dénombre au moins 60 morts depuis le début de l’escalade. 

Si plusieurs capitales — Paris, Londres, Berlin, Pékin ou encore Washington — ont salué la trêve et appelé à un retour au dialogue, aucune discussion bilatérale approfondie n’a encore été engagée entre New Delhi et Islamabad. Un risque majeur pour la stabilité régionale,

Enfin, la communauté internationale demeure en alerte. L’implication de deux puissances nucléaires dans un conflit aussi tendu fait peser un risque considérable sur la stabilité de l’Asie du Sud. L’ONU, la Chine et d’autres acteurs influents exhortent les deux parties à engager un processus de désescalade durable et à reprendre les pourparlers diplomatiques avant que la situation ne dégénère davantage.

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