À l’aube de l’année 2025, l’Algérie affiche des chiffres impressionnants en matière d’adoption des technologies numériques.
Ainsi, avec une population de 47,1 millions d’habitants, dont 76 % vivent en zones urbaines, le pays continue sa transformation digitale, marquée par une augmentation significative des connexions mobiles, de l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux. Voici un tour d’horizon des principales tendances qui définissent l’état du numérique en Algérie.
Connexions mobiles : un taux de pénétration fulgurant!
Selon les données de GSMA Intelligence, l’Algérie comptait 54,8 millions de connexions mobiles actives au début de l’année 2025, soit un taux de pénétration de 116 % par rapport à la population totale.
Ce chiffre, bien qu’incluant des connexions dédiées uniquement aux services vocaux et SMS, reflète l’omniprésence des appareils mobiles dans le quotidien des Algériens. Parmi ces connexions, 91,4 % sont considérées comme « haut débit », c’est-à-dire compatibles avec les réseaux 3G, 4G ou 5G.
Internet : 76,9 % de la population connectée
Le nombre d’internautes en Algérie a atteint 36,2 millions en janvier 2025, représentant un taux de pénétration de 76,9 %. Cette progression, bien que modeste (+1,4 % par rapport à 2024), confirme la place croissante d’Internet dans la vie des Algériens.
Toutefois, près de 10,9 millions de personnes restent encore « hors ligne », soit 23,1 % de la population. Les vitesses de connexion montrent également une amélioration notable. Selon Ookla, la vitesse médiane de téléchargement via les réseaux mobiles atteignait 23,42 Mbps, en hausse de 9,6 % sur un an. Pour les connexions fixes, la vitesse médiane était de 15,05 Mbps, soit une augmentation de 22,2 % par rapport à 2024.
Réseaux sociaux : Plus de la moitié de la population active
Les réseaux sociaux continuent de séduire les Algériens, avec 25,6 millions d’utilisateurs actifs en janvier 2025, soit 54,2 % de la population totale. Facebook reste le leader incontesté, avec 25,6 millions d’utilisateurs, suivi de YouTube (21,1 millions) et TikTok (21,1 millions d’utilisateurs âgés de 18 ans et plus).
Instagram, quant à lui, compte 12 millions d’utilisateurs, tandis que LinkedIn enregistre 4,8 millions de membres.
Les plateformes sociales sont particulièrement populaires auprès des jeunes : 83,5 % des adultes de 18 ans et plus utilisent au moins un réseau social. Cependant, une disparité genrée persiste, avec 58 % d’utilisateurs masculins contre 42 % de femmes sur Facebook, par exemple.
YouTube et TikTok : Le grand « boom »
YouTube, avec 21,1 millions d’utilisateurs, touche 44,8 % de la population algérienne. Malgré une légère baisse de son audience publicitaire (-7,5 %), la plateforme reste un pilier du divertissement en ligne.
TikTok, en revanche, affiche une croissance spectaculaire, avec une augmentation de 21,2 % de son audience publicitaire en un an, atteignant 21,1 millions d’utilisateurs adultes.
Messenger, l’application de messagerie de Meta, compte 15,8 millions d’utilisateurs en Algérie, tandis que Snapchat enregistre 9,11 millions d’utilisateurs, en hausse de 15,5 % sur un an. En revanche, X (anciennement Twitter) reste marginal, avec seulement 1,13 million d’utilisateurs, soit 2,4 % de la population.
Défis et perspectives
Malgré ces avancées, des défis subsistent. Près d’un quart de la population n’a toujours pas accès à Internet, et les disparités entre zones urbaines et rurales persistent. Par ailleurs, la qualité des connexions, bien qu’en amélioration, reste en deçà des standards internationaux.
Néanmoins, l’Algérie semble résolument engagée dans sa transition numérique. Avec une population jeune (âge médian de 28,6 ans) et de plus en plus connectée, le pays dispose d’un potentiel considérable pour accélérer son développement économique et social grâce au numérique.
En 2025, l’Algérie confirme sa place parmi les nations africaines les plus dynamiques en matière de numérique. Toutefois, pour garantir une inclusion numérique totale, des efforts supplémentaires seront nécessaires, notamment en matière d’infrastructures et d’accessibilité. Le chemin est encore long, mais les fondations sont solides.