L’écrivain Rachid Harbi, réputé pour avoir dénoncé durant les années 1990, les affres d’une cabbale menée contre par l’ex premier ministre Ahmed Ouyahia, contre les cadres gestionnaires de l’État, dans son brûlot » Vérités sur l’incarcération des cadres gestionnaires », aux éditions Chihab, revient avec un nouvel ouvrage.
Ainsi, après s’être penché sur un phénomène de santé touchant des milliers d’enfants en rédigeant deux tomes très intéressants à savoir l’autisme : témoignage d’une femme algérienne (éditions El Amel Tizi-Ouzou 2018), puis L’autisme tome 2 Synergie aux mêmes éditions, le voilà, qu’il récidive avec un troisième tome, qui vient couronner des années de recherches au sujet de ce mal qui fait souffrir de nombreuses familles: L’autisme !
Entre espoir et compréhension
En effet, “Le grand « Bazar” ! Tome 3, vient de synthétiser le déroulement des recherches de par le monde et des résultats probants par rapport à cette pathologie. » Même si l’autisme est une planète à découvrir, modestement, j’ai mis, les pieds dans l’étrier, pour d’une part satisfaire ma curiosité, mais flécher, beaucoup plus, celles des familles d’enfants autistes, logés dans la coquille de détresse. Je me suis efforcé de compliquer certaines idées principales qui trottent le monde, non de façon exhaustive, mais utiles au demeurant sans prétention aucune « , écrit-il dans la quatrième de cet ouvrage.
En vue de mettre en garde les familles d’autistes de ne pas céder au découragement, il leur donne un léger réconfort en méditant et en mettant en avant cette citation de feu Mouloud Mammeri : “Le succès n’est que revers de l’échec, et tu ne peux jamais savoir à quelle distance se trouve le but qui te semble lointain. Aussi continue ta lutte au plus fort du combat car c’est quand tout te semble perdu que tu ne dois pas abandonner ». S’adressant aux mamans de cette catégorie d’enfants, il citera Napoléon qui avait dit : « L’avenir d’un enfant est dans le regard de sa mère ».
Par la suite, dans son prologue, Rachid Harbi a jugé très utile de rapporter son entretien au journal Liberté du 11 avril 2021 paru à la une sous le titre: » la prise en charge des autistes est un devoir de l’Etat » car il a estimé que les pouvoirs publics sont dans le devoir de mettre tous les moyens nécessaires et adéquats pour accompagner toutes ces familles qui se battent seules devant un manque juridique dans la prise en charge de ces enfants même si de nombreuses associations sont engagées dans cette noble mission. Il fait alors un décompte d’au moins une vingtaine d’associations réparties sur une vingtaine de wilayas du pays.
Un trouble, mais pas une fatalité
Dans ce « guide » ô combien précieux, l’auteur met en avant ces réflexions et avis sur l’autisme qui prévaut dans le monde en prenant en exemple le Québec (Canada). Il en déduira que même si l’autisme est reconnu sur papier, néanmoins, les parents qui n’ont pas de moyens de payer restent sur le carreau sauf l’orthophoniste qui est remboursé en France et qui coûte au minimum 100 dollars au Québec. Dans ce pays, le diagnostic au public, c’est un an au minimum ou deux ans d’attente, a-t-il relevé dans ces recherches et la prise en charge intervient souvent avec souvent du retard, a-t-il il poursuivi . Il cite ensuite d’autres pays tels que le Japon en donnant l’exemple le livre écrit par un jeune japonais, Naoki Higashida, » l’autisme raconté de l’intérieur”, un livre bouleversant sur son monde mystérieux et qui a changé le destin de nombreux enfants à travers le monde.
Les « enfants des Étoiles »
Depuis, a souligné l’écrivain Rachid Harbi, ce livre de Naoki a été publié dans 20 pays et traduit en 12 langues. Il ajouté à sa liste des pays où ce handicap devient un sujet sérieux et à titre d’exemple la Chine, où il a relevé que dans ce pays, l’espoir renaît pour les « enfants des Étoiles ». Comme dans tous les pays du monde, a souligné l’auteur de l’autisme le grand » Bazar », la plupart des familles chinoises sont touchées par l’autisme et se retrouvent bien souvent dans une situation difficile sur le plan financier et émotionnel sans qu’aucun traitement médical spécifique ne soit disponible dans les cliniques. Tout de même, a-t-il retenu, il y a dans ce pays une prise de conscience car dès 1982 date à laquelle a faut son apparition pour la première fois dans la littérature médicale sous la plume de Tao Onotai, psychiatrie du cerveau de Naujing, la sensibilisation à cette pathologie s’est considérablement accrue en Chine.
Le “must to have” des mamans
Au fil des, pages, Rachid Harbi livre aux lecteurs (trices), des témoignages de mamans d’enfants atteints de ce handicap, des expériences et les recherches prouvées dans le monde au sujet de l’autisme. Il met entre les mains des familles une série d’items et des questionnaires pour les parents en vue de diagnostiquer eux mêmes si leur enfant souffre de cette pathologie. Dans les dernières pages de ce guide, il étale les Autismes et les dernières découvertes en donnant de l’espoir illustré par cette phrase » il est dit pour continuer à vivre, qu’il faille s’envelopper toujours… d’espoir » . Pour déchiffrer quelques abréviations et définitions, l’ami des autistes et de leurs parents, termine son ouvrage de 75 pages par un glossaire qui englobe tous les termes en rapport avec cette pathologie. A signaler que Rachid Harbi si préoccupé par ce handicap a distribué gracieusement ses deux premiers ouvrages sur l’autisme aux associations activant sur le terrain et aux mamans. En définitive, une telle contribution pour alerter et vaincre ce mal est à saluer même si cet auteur n’est pas spécialiste dans ce domaine mais son travail est d’une grande valeur. L’autisme, le Grand » Bazar » est conseillé notamment aux jeunes mamans qui devraient surveiller leurs enfants dès la naissance.