Tahar Ould Amar, ancien journaliste et écrivain prolifique en langue Amazighe, vient d’être primé ce samedi 10 mai 2025, en remportant le 1er prix du prix Mohamed Dib 2025, pour son roman «Murdus», dans la categortgie du roman en langue Amazighe.
Ainsi, Murdus est le second roman de «la trilogie en perspective » de Tahar Ould Amar. Ce dernier, qui a fait du journalisme son métier est de la littérature Amazighe sa passion, voire sa raison d’être, se voit encore une fois récompensé par ses paires.
Murdus, ou l’œuvre de la maturité
En effet, celles et ceux qui ont pu se délecter de Burruru, son premier roman, lui aussi primé du Prix Apulée, ont sans conteste redécouvert une œuvre de dimension universelle, qui mérite d’être traduite en diverses langues étrangères.
Le récit romanesque kabyle se situe jusqu’ici, dans son ensemble, dans la thématique en rapport avec la lutte identitaire ou sociétale kabyle, et en Kabylie.
Dans «Murdus», Moh, le personnage principal de Burruru, rencontre des compères qui lui ont chuchoté l’Histoire ancienne et récente, dont les intrigues disent le parcours de chacun, lié autant à la terre qui les a rejetés faute de l’avoir défendue et aimée, qu’à la conviction imprégnée d’amertume. Dans un style aussi souple que simple, Murdus revêt un récit aux allures de témoignage d’une époque, d’un espace aux prises à la servitude de l’homme.
Organisé par l’Association « La grande Maison » de Tlemcen, le Prix littéraire du nom du romancier algérien Mohamed Dib (1920-2003) vise à encourager les écrivains algériens d’expressions arabe, amazighe et française.
Depuis sa création en 2001, l’association œuvre à promouvoir l’œuvre dibienne, outre l’organisation d’ateliers d’écriture, de théâtre, de cinéma et de dessin.
Bio express :
Tahar Ould Amar est né en 1961 à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’sila. Après des études primaires à Aïn Bessem, moyennes à At Yenni, il se retrouve au lycée Abderrahmane-Mira de Bouira où il prendra part comme tous les jeunes de son âge à ce que l’on appellera plus tard les évènements du Printemps berbère.
En 1986, il décroche le bac français au lycée Descartes (actuel Bouamama) à Alger. En 1988, après une traversée du désert qui n’aura pas trop duré, il enseigna le français dans la wilaya de Médéa.
Avec l’introduction de tamazight dans le système éducatif, suite au boycott de l’année scolaire 1994/1995, il fait sa conversion vers l’enseignement de tamazight. En 1999, avec un groupe d’amis de Béjaïa et de Tizi Ouzou, il participe à la création d’un journal régional : « L’hebdo n Tmurt », pour se retrouver ensuite à la Dépêche de Kabylie comme responsable du bureau de Bouira, où il terminera sa carrière de journaliste en ayant formé d’innombrables confrères et consœurs au nombre métier de la presse.