Le Front des Forces Socialistes(FFS), a organisé ce samedi 11 janvier 2025, une journée intitulée « La vision du FFS pour la réforme des collectivités territoriales et locales », au siège national du parti à Alger devant un panel d’universitaires et d’experts juridiques.
Ainsi, dans son discours d’ouverture, M. Youcef Aouchiche, Premier secrétaire de cette formation politique a souhaité qu’à la veille de l’année amazighe 2975 que celle-ci soit une «année d’unité», de «solidarité et de «travail collectif» pour le développement du pays. Pour lui, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une vision et d’échanges entre tous autour de la réforme des collectivités territoires et locales qui constituent un levier primordial pour le développement.
L’exigence de la décentralisation
En effet, l’intervenant a souligné que cette réforme est une demande de son parti depuis des années qui devra avoir comme bases la gestion participative, la libération de l’initiative, la décentralisation et la levée de la crimininalisation de l’acte de gestion.« le système politique qui place l’intérêt du citoyen au cœur de la prise des décisions englobe la justice sociale, le principe d’égalité entre tous et renforce le développement et la stabilité de la société », a-t-il expliqué. C’est pourquoi il a ensuite explicité un à un ces préalables . Il a réitéré dans son allocution l’importance de la «décentralisation» en vue de donner «plus de prérogatives» aux assemblées locales et la liberté d’agir loin de la chapelle administrations locales et centrales . Concernant la gestion participative, il a considéré que celle-ci assure que la voix du citoyen soit entendue et écoutée et que son rôle est prépondérant dans la société et ouvre un dialogue constructif dans la gestion active dans tous les domaines. M. Youcef Aouchiche a, par ailleurs, suggéré dans son long discours de libérer l’initiative locale en proposant que le futur découpage administratif reflète la réalité géographique, démographique, sociétal et économique du pays sur lequel il sera basé .
Un «Front interne uni » en rempart
L’orateur a accordé ensuite une large partie de son intervention au contexte géopolitique actuel dangereux. À ce sujet, il est retourné sur le renforcement du front interne car le pays est visé notamment avec les dernières déclarations émanant de la France officielle. C’est pourquoi, a-t-il insisté, que la préservation de la souveraineté nationale passe par une démocratie locale forte avec une adhésion populaire totale. » Le contexte géopolitique actuel exige de nous tous peuple et décideurs d’œuvrer pour construire un État fort de ses institutions avec l’adhésion du peuple. Et cela implique un dialogue national inclusif dans les plus brefs délais qui regroupera toutes les forces nationales « , a-t-il clamé haut et fort. Pour cet intervenant, l’adhésion totale du peuple préservera le pays de ces attaques adressées à son encontre et cela exige des réformes politiques profondes en allant vers un climat de détente et des compromis nécessaires surtout lorsqu’il s’agit de l’intérêt suprême de la nation.
La France remise dans ses petits souliers
M.Youcef Aouchiche, a conclu son discours en rappelant la position de son parti au sujet des propos acerbes et irresponsables tenus par le président Emmanuel Macron à quoi viennent s’ajouter ces dernières heures ces dernières déclarations et dérives des responsables français féodés aux thèses de l’extrême droite, exprimées par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, au sujet du comportement de l’état algérien s’ingérant dans les affaires internes de l’état algérien dépassant toute déontologie diplomatique. » L’ Algérie forte de son histoire n’acceptera pas des leçons en droits humains notamment d’un pays qui se tait sur le génocide à Gaza », a répondu M. Youcef Aouchiche à ces responsables français qui devraient, a-t-il rappelé, de revoir leur position sur les crimes commis en Algérie de 1830 à 1962 et leur passé colonial.
