Le projet de réalisation d’une pénétrante autoroutière qui devrait relier la wilaya de Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest sur une distance de 48 kilomètres tarde à se concrétiser. Pourtant en mai 2021, le directeur des Travaux publics de Tizi-Ouzou, M Smaïl Rabhi, s’était montré relativement optimiste quant à sa réception pour cette année 2023. Deux ans plus tard, ce projet qualifié de structurant par les pouvoirs publics demeure irrémédiablement en chantier. Cependant, le DTP de Tizi-Ouzou, avait conditionné l’avancée des travaux par une réévaluation budgétaire. « Le chantier nécessite des réévaluations et des enveloppes financières supplémentaires », a-t-il indiqué, en ajoutant que « Si le financement est disponible, le projet de la pénétrante autoroutière de Tizi Ouzou sera livré en totalité dans moins de deux ans », a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien El-Watan en 2021. Depuis silence radio et il semble bien que la rallonge budgétaire n’ait pas été accordée. Contactés afin d’en savoir plus, les services de l’Agence des autoroutes (ADA), en leur qualité de maitre d’œuvre, n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet et nous ont orientés vers leur tutelle, à savoir le ministère des Travaux publics. Selon nos informations, le taux de réalisation de ce projet atteint actuellement les 65%. Ce projet, dont la réalisation a été confiée l’entreprise nationale des grands ouvrages d’art (Engeoa) et l’entreprise turque Ozgun et qui a été lancé, faut-il le rappeler en 2014, comprend 37 ouvrages d’art, dont 21 viaducs, 2 tunnels longs de 1660m et 7 118×2 mètres de viaducs du projet sont construits par encorbellements successifs en utilisant des équipements de haute technologie. Les 2 947×2 mètres restants des viaducs sont construits en utilisant la méthode de poutre précontrainte classique. Ces viaducs du projet ont la capacité d’être les plus grandes structures d’ingénierie en Afrique en termes de longueur, d’élévation et d’envergure, pour un montant initial de 50 milliards de dinars décidé en …2014. Le projet de la pénétrante Bouira-Tizi-Ouzou, accumule non pas des mois, mais plutôt des années de retard, à cause notamment du conflit latent entre ces travailleurs et leur employeur, d’une part. Et de l’autre, les sempiternelles problèmes liés aux expropriations. À ce propos, les pouvoirs publics assurent avoir « clôturé » ce chapitre. « Le volet des expropriations avance très bien. Ce dossier est clôturé et les indemnisations des propriétaires terriens est en cours », a assuré le wali de Tizi-Ouzou en décembre dernier. Quoiqu’il en soit et pratiquement dix ans après son lancement, ce projet tant attendu par les automobilistes n’est pas prêt de voir le bout du tunnel, du moins à moyen terme.
R.B