La ville de Ghardaïa, et tous ses K’sours, en l’occurrence Bounoura, Béni Izguène, Mélika, El Atteuf, Berriane et Guerrara s’animent d’une effervescence particulière en ces jours de préparation de la journée du dimanche, premier jour de l’année Amazigh 2975, Yennayer.
Ainsi, les ruelles du vieux k’sar de Ghardaïa sont emplis de marchands de cacahuètes, de noix, de pistaches, de dattes, de chocolat, de bonbons et de toutes sortes de friandises, inévitables la soirée de Yennayer chez toutes les familles Amazighs.
Les centres culturelles et les maisons de jeunes résonnent des chants traditionnels alors que des troupes folkloriques vêtus de chatoyants gilets en laine aux motifs amazigh et de pantalons amples animent toutes les places publiques en exécutant des danses traditionnelles accompagnés par la Zorna et les tirs de barouds des karabilas.
L’ambiance de Yennayer s’empare de la ville
En outre, des groupes de cavaliers, en habits traditionnels et revêtus d’immaculés burnous blancs, montant de très beaux chevaux barbes arabes harnachés de belles selles et des œillères en cuir, exécutent des passages en parfaite harmonie dans les placettes alors que d’autres s’adonnent, dans les lits des oueds de Ghardaïa, à des courses de fantasia ponctuées par des tirs de baroud. Sur la grande esplanade du 1er Mai, au centre-ville de Ghardaïa, des tentes artisanales sont installées dans lesquelles des femmes et des fillettes habillées de tenues amazigh s’occupent chacune, par la gestuelle, d’une activité.
Organisés par des associations cultuelles, des récitals de chants liturgiques sont aussi organisés un peu partout à travers la wilaya de Ghardaïa, imprimant à cette ferveur religieuse une once de mysticisme.
C’est au niveau de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya de Ghardaïa, à Bouhraoua sur les hauteurs de la ville de Ghardaïa, qu’auront lieu dimanche, les festivités officielles marquant la célébration d’ »Ikhef Nou sougass Ajdid » (jour du nouvel An Amazigh).