Le ministre de l’Énergie et des Mines, M. Mohamed Arkab, a présidé, ce lundi 19 mai 2025, un symposium national sur l’hydrogène blanc, organisé au siège du ministère par l’Association « Club Énergie ».
En effet, c’est un événement scientifique majeur placé sous le thème : « L’hydrogène blanc : réalité des connaissances et perspectives d’exploration », réunissant des acteurs clés du secteur énergétique, des experts nationaux et des universitaires.
Une mobilisation institutionnelle de haut niveau
Ainsi, la participation de hautes personnalités a marqué l’importance accordée à cette rencontre stratégique. Aux côtés du ministre, on note la présence de Mme Karima Tafer, Secrétaire d’État chargée des Mines, ainsi que des PDG de Sonatrach, MM. Rachid Hachichi et Belkacem Soltani, du président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, M. Mourad Beljehem, et du président de l’Association nationale « Club Énergie ». Leur présence témoigne d’une volonté politique claire de s’impliquer activement dans la transition énergétique.
Un espace d’échange scientifique sur un enjeu d’avenir
En outre, le symposium a servi de plateforme d’échange et de sensibilisation sur les potentiels de l’hydrogène blanc, un gaz naturel encore peu connu du grand public. Contrairement à l’hydrogène vert ou bleu, l’hydrogène blanc désigne l’hydrogène moléculaire naturellement présent dans le sous-sol terrestre, formé par des processus géologiques sans intervention humaine. Cette source d’énergie, pure dès son extraction, ne nécessite pas de transformation industrielle, ce qui en fait une option particulièrement attrayante dans le cadre de la transition énergétique mondiale.
L’hydrogène blanc : entre géologie et technologie
Ensuite, les travaux ont été enrichis par une intervention scientifique de premier plan du Professeur Nasreddine Kazi Tani, expert géologue. Ce dernier a exposé les caractéristiques géologiques de l’hydrogène blanc en Algérie, ses mécanismes de formation, ainsi que les contextes favorables à son exploration. Il a également présenté des estimations préliminaires des ressources potentielles que recèle le sous-sol algérien, notamment dans certaines régions riches en structures géologiques propices à sa formation.
Des techniques d’exploration innovantes au cœur du débat
En complément, une discussion ouverte et approfondie a permis d’aborder les avancées technologiques en matière d’exploration. Des chercheurs et professionnels des secteurs minier et énergétique ont débattu des méthodes modernes telles que la mesure directe du gaz, les techniques de télédétection, l’utilisation du magnétisme portable ou encore la modélisation numérique pour l’estimation des gisements. Ces outils sont essentiels pour localiser précisément les poches d’hydrogène naturel et évaluer leur viabilité économique.
Une démarche cohérente avec les objectifs nationaux
Enfin, ce colloque s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de diversification énergétique. Il reflète l’engagement de l’État à promouvoir la recherche scientifique, à soutenir l’innovation technologique et à renforcer la synergie entre institutions publiques, scientifiques et industrielles. L’hydrogène blanc, par sa pureté et son potentiel énergétique, représente un levier prometteur pour une transition durable et souveraine.
Ainsi, en mettant en lumière les enjeux, les ressources et les perspectives liés à l’hydrogène blanc, l’Algérie confirme sa volonté d’être à l’avant-garde des nouvelles solutions énergétiques, au service d’un développement économique respectueux de l’environnement.