Oran : Une «bête humaine» sème la terreur!

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C’est une affaire qui secoue l’opinion publique algérienne et soulève une vague d’indignation rarement vue sur les réseaux sociaux.

Ainsi, depuis la diffusion d’une vidéo virale par la page « Info Oran », dénonçant les agissements d’un « prédateur sexuel » présumé ayant agressé jusqu’à 40 mineurs dans la wilaya d’Oran, les réactions se multiplient.

Le parquet a ouvert une enquête, et l’affaire a atteint les bancs du Parlement, provoquant une levée de boucliers dans toute la société.

Témoignages glaçants…

Tout a commencé lundi soir, lorsque des témoignages glaçants ont été relayés sur les réseaux sociaux. Une vidéo accusait un homme de 37 ans, habitant le quartier populaire d’El Hassi, d’avoir agressé sexuellement des dizaines d’enfants, dans un silence pesant, brisé uniquement par la détresse d’une première victime dont les cris ont franchi les murs de l’horreur.

D’ailleurs, la meme source affirme que selon son enquête, ce prédateur aurait agressé pas moins de 40 enfants mineurs, tout en les torturant et filmant afin de les réduire au silence.

Un seul cas officiellement reconnu

Face à l’ampleur des réactions, le ministre de la Justice, M. Lotfi Boujemaa, est intervenu mardi soir depuis l’Assemblée populaire nationale.

Il a confirmé l’interpellation de l’individu suspecté, actuellement placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire. Toutefois, il a invité à la prudence, affirmant que, jusqu’à présent, un seul cas de viol a été officiellement enregistré. « Il ne faut pas s’emballer ni colporter des rumeurs sans fondement. L’enquête suit son cours et le parquet communiquera en temps voulu », a déclaré le ministre, tout en rappelant que la qualification de « monstre » est prématurée sans preuves judiciaires solides.

Entre choc et appels à une justice exemplaire

Malgré cet appel à la retenue, la colère gronde. De nombreux citoyens, parents et militants de la cause des enfants, ne cachent pas leur angoisse. « Comment protéger nos enfants dans un monde où même les plus proches peuvent être des dangers ? », s’interrogent certains internautes.

D’autres exigent une réforme urgente des lois sur la protection de l’enfance et des peines exemplaires si les faits venaient à être confirmés. D’ailleurs, le député Rachid Cherchar, intervenant dans l’hémicycle, a pour sa part insisté sur la responsabilité des parents. « Un père ou une mère qui ne signale pas un cas d’abus sexuel sur son enfant devrait être considéré comme complice. Il est temps de briser la loi du silence au nom d’une fausse pudeur », a-t-il lancé avec véhémence.

Une société en quête de vérité, une justice sous pression

Dans un climat de tension, les autorités sont désormais attendues au tournant. Plusieurs voix réclament la création d’une commission indépendante chargée d’enquêter en profondeur sur cette affaire, et potentiellement d’autres du même genre. Certains vont plus loin en appelant à des procès publics retransmis par les médias, afin de restaurer la confiance dans la justice et faire de cette affaire un précédent dissuasif.

Sur le plan légal, l’arsenal juridique algérien est pourtant clair : selon l’article 336 bis du Code pénal, le viol d’un mineur de moins de 16 ans est passible de la prison à perpétuité, et la peine peut aller jusqu’à la peine capitale en cas de circonstances aggravantes. Le harcèlement sexuel, l’exploitation ou l’agression répétée d’un enfant sont également lourdement sanctionnés.

Une affaire qui pourrait faire jurisprudence

Ce drame présumé pourrait bien constituer un tournant dans la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants en Algérie. S’il est prouvé que plusieurs victimes ont été réduites au silence par peur, honte ou absence de soutien, c’est tout un système de signalement, de protection et de sensibilisation qui devra être repensé.

En attendant, la société civile continue de faire entendre sa voix. Des pétitions circulent, des collectifs se forment, et l’espoir demeure que cette affaire, aussi douloureuse soit-elle, devienne le point de départ d’une prise de conscience nationale

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