Les statuts particuliers des corps enseignant et médical ne cessent de provoquer l’ire des fonctionnaires de ces deux secteurs.
C’est le mécontentement généralisé à tel enseigne qu’un syndicat qui n’a pas pour coutume de battre le pavé, a rejoint le mouvement de grogne : L’Union général des travailleurs algériens (UGTA).
Ainsi, au niveau de la wilaya de Bouira, les corps communs des secteurs de l’éducation nationale et de la santé, affiliés à ce syndicat, ont organisé ce mardi 7 janvier 2025, une action de protestation au niveau de la direction de l’éducation locale, afin de s’insurger contre l’« exclusion » dont ils se disent être victimes.
« Nous sommes des laissés pour compte !»
En effet, ils étaient près d’une centaine de fonctionnaires en colère à s’être regroupée devant le portail de cette direction pour exprimer leur déception, mais aussi leur « colère » quant à ces statuts. « Où sont nos droits dans ces nouveaux statuts ? Nous sommes choqués et consternés par cette exclusion ! Nous avons espéré, attendu jusqu’au dernier moment, mais en vain », a déploré un protestataire.
Pêle-mêle, les contestataires revendiquent : la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l’augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels, etc.
Pour d’autres manifestants, les ministères chargés de la confection de ces statuts, n’ont « pas pris compte » des orientations du président de la République. « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes pour que l’ensemble des fonctionnaires des secteurs de l’éducation puissent bénéficier d’avantages. Or, nous contestons aujourd’hui que les corps communs des l’éducation nationale, ont été laissés pour compte », dira le coordinateur local des travailleurs des corps communs.
« Le président Tebboune doit intervenir !»
Son camarade lui emboîtera le pas, en déclarant : « Où sont nos révélations ? Où sont nos primes ? Les statuts ont été publiés dans le Journal officiel et nôtre corps est absent !». À ce sit-in, ont pris part, des fonctionnaires de la santé publique, également affiliés à la centrale syndicale locale. « Je suis un fonctionnaire au niveau de l’EPSP d’Ain Bessam et je suis venu soutenir mes camarades de l’éducation, car nous sommes tous victimes d’une marginalisation manifeste de la part de notre tutelle. Les corps communs, je le dis haut et fort, ont été oubliés dans la confection de ces statuts et nos exigeons l’intervention du Président de la République, pour nous rétablir dans nos droits », affirmera notre interlocuteur.