Massacres du 8 mai 1945 : Des «justes» français en Algérie 

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Si les relations entre l’Algérie et la France se dégradent de jour en jour, plusieurs voix s’élèvent pour éviter la rupture entre ces deux grands pays de la Méditerranée eu  égard aux liens qui existent entre les deux nations.

Ainsi, en ce 8 mai 2025, date de la commémoration des massacres commis par l’état colonial le 8 mai 1945 en Algérie et pendant que les alliés célèbrent leu victoire sur l’Allemagne nazie, des parlementaires français ont choisi ce jour symbolique pour se déplacer en Algérie et commémorer ces massacres aux côtés des Algériens.

Halte au déni d’État!

En effet, dans un communiqué de presse, Fatiha Kalou Hachi, Sabrina Sebaïhi, Danielle Simonnet, Karim Ben Cheikh, Belkir Belheddad, Sophie Briante Guillemont, Raphaël Daubet, Ahmed Laouedj, Laurent Lhardit, Akli Mellouli et Adel Zian ont expliqué leur présence en Algérie en ce jour douloureux rappelant l’un des plus grand massacre humanitaire qu’à connu l’histoire contemporaine. Ils ont, en premier lieu, annoncé que leur déplacement est la manière la plus indiquée pour exiger de l’État français la reconnaissance officielle de ces massacres comme crimes d’ État.

La reconnaissance et rien d’autres!

«Le 8 mai 2025, nous commémorons le 80°anniversaire de la victoire sur le nazisme et de la paix retrouvée en Europe mais aussi celui des massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata. En tant que parlementaires français, nous avons fait le choix de participer à la commémoration de l’ Autre 8 mai 1945 en Algérie « , ont-ils écrit d’emblée dans ce document.

Et d’expliquer : «ce déplacement s’inscrit dans le cadre du groupe de travail lancé le 8 mai 2024 visant à reconnaître officiellement les massacres commis en Algérie notamment à Sétif, à Guelma et à Kherrata, le 8 mai 1945. Les auditions de 4 historiens, de 2 juristes et de 3 réalisateurs ( ices) de films documentaires nous ont permis de constater l’évidente responsabilité de l’ État de la France de ces massacres, établie de longue date par les travaux historiographiques», est-il mentionné.

Un « préalable» à tout apaisement

En outre, ces parlementaires ont estimé que » ce déplacement en Algérie doit marquer une étape de la reconnaissance par la France de sa responsabilité dans ces crimes coloniaux».

Actualité oblige, les signataires de ce communiqué ont souligné qu’alors que les relations franco-algériennes se dégradent, le travail mémoriel et la reconnaissance des crimes coloniaux par les hautes autorités de la République sont des «préalables» essentiels aux bonnes relations entre les deux pays.

Réaffirmer l’amitié entre les deux peuples

Enfin, ils affirmé au terme de ce message lancé aux hautes autorités de l’ État français que ce déplacement sera une occasion de réaffirmer aussi l’amitié entre les peuples des deux côtés de la Méditerranée.

Ainsi, le pas fait par ces parlementaires rassure que les positions de la droite et de l’extrême droite françaises notamment les positions du ministre de l’intérieur, Bruneau Retailleau, ne reflètent guère la position de la totalité des hommes politiques français ni encore moins celle du peuple de l’hexagone dans sa majorité.

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